Je ne parle pas ici de performance.
Je parle de ce qui se passe dans la tête.
Quand tu cours. Longtemps.
Quand tu es seul, que ça tire, et qu’il faut tenir.
Moi, j’ai remarqué un truc.
Je fonctionne par paliers.
Premier palier
Je pars.
Tout va bien.
Et puis, ça devient dur.
Pas les jambes. Le mental.
Je veux ralentir. Je veux arrêter.
Mais je tient bon.
Je serre les dents.
Et je passe un cap.
C’est le premier palier.
Plateau
Une fois le cap passé,
ça va mieux.
Je respire. Je trouve mon rythme.
Je me pose. Je tiens.
C’est le plateau.
Stable. Mentalement.
Pas d’euphorie. Pas de chute.
Juste un peu de paix.
Deuxième palier
Et puis, ça revient.
Un coup de moins bien.
Les jambes répondent encore,
mais dans la tête, ça s’agite.
Je doute.
Je calcule. Je cherche des excuses.
Et je recommence le travail.
Je gère.
Je retiens.
Je passe.
Et je monte d’un cran.
Et ça recommence
Chaque palier me renforce.
Chaque creux me donne une nouvelle corde.
C’est toujours dur.
Mais c’est plus clair.
Je sais que je peux passer.
Je sais que ce qui me semble un mur,
ce n’est qu’un palier à grimper.
Pourquoi je raconte ça ?
Parce que c’est ce qui me fait revenir.
Pas les chronos. Pas les likes.
Ce que je cherche,
c’est cette progression invisible.
Celle que personne ne voit.
Mais que je ressens, palier après palier.